La présence humaine dans la région, et par suite l'histoire remonte donc à la nuit des temps. Il y eut à l'origine Agadir, le grenier-citadelle aujourd'hui simple faubourg.
Sur le côté est de la vieille cité. Sur son emplacement, Pomaria (les vergers) était à la fin du IIe siècle sous les Antonins et jusqu'au Véme, un poste fortifié tenu par une cavalerie d'éclaireurs romains à l'extrémité occidentale du limes d'Afrique.
Au VIIe siècle l'Islam avec Abou el Mouhadjir pénétra dans Agadir. Peu après s'y établit une petite royauté éphémère, celle du Kharédjite (schismatique) Abou Qorra. Mais la vraie conversion religieuse de la population berbère ne date que des Idrissides. C'est sous leur règne qu'Agadir, à partir du IXe siècle s'ouvre à la culture raffinée de l'Andalousie musulmane.
Une fois leur conquête d'Agadir achevée au XIe siècle, les Almoravides fondent Tagrart, un peu à l'ouest. La réunion des deux cités donne naissance à Tlemcen. Quand s'effondre, deux siècles plus tard, l'immense empire almohade, les Hafsides les supplantent à Tunis, les Mérinides à Marrakech. À Tlemcen prennent place les Abd-el Wâdides ou Zianides.
Cette dynastie (1236-1555) groupera dans le Maghreb Central, des territoires allant de la Moulouya, au-delà d'Oujda jusqu'au méridien de Bejaia. Elle comptera vingt-sept rois qui auront, avec des fortunes inégales, le souci de la chose publique. Qui protégeront le commerce, seront parfois de grands bâtisseurs avec un sens averti de l’urbanisme. Ils exercent aussi un généreux mécénat en attirant, dans leur capitale, les hommes de science et de piète. Les plus remarquables furent le roi-fondateur Yaghmoracem (236 -1283) et Abou Hammou Moussa II (1353-1389), le roi poète et aussi le restaurateur de la dynastie un moment évincé.
Bien qu'elle ait eu souvent maille à partir avec ses voisins de l'ouest, notamment par deux fois les meridines la soumettent à un siège en règle (1299-1307 et 1335-1337), Tlemcen n'en continue pas moins de briller par ses universités alors célèbres, et par tant d'hommes de renom.
Mais la dynastie Zianide disparaît au XVIe siècle et Tlemcen alors est rattachée à la Régence d'Alger. Pour elle commencent les mauvais jours, ainsi qu'en témoigne le chantre populaire Ibn Msaib qui l’exalte, au XVIIIe siècle, dans de sombres élégies.
Pour elle reparaît une lumière fugace quand le traité de la Tafna en 1837 reconnaît Tlemcen parmi les territoires relevant de la souveraineté de l'Emir Abd El Kader.
Aux heures glorieuses de son passé, Tlemcen doit être aujourd'hui le reliquaire de l'art musulman en Algérie.
Situation géographique, relief et structure
Occupant l'Oranie occidentale, la wilaya de Tlemcen est centré sur le chef-lieu d'autant que l'ancienne capitale du Maghreb soit l'État ayant précédé l'État d'Alger, occupe une position éminemment stratégique. En effet, située à 800 m d'altitude, Tlemcen s'étale sur le versant septentrional des Monts éponymes, l'un des chainons de l'Atlas Tellien dans sa terminaison occidentale extrême. De ce fait, sur un territoire aussi réduit, la circonscription administrative renferme quatre zones naturelles resserrées s'étalant du nord au sud: Un littoral réduit à une bande étroite ne comportant pas de plaine littorales mais seulement une chaîne côtière, celle des Traras qui borde la mer de falaises abruptes ouvertes seulement par la baie de Ghazaouet de l'embouchure de la Tafna, celui-ci, désormais distrait de la wilaya depuis le dernier découpage administratif. Formés de roches sédimentaires plissées autour de noyau cristallin du Djebel Fillaoucène (1 100 m). les Traras comportent des pointements et coulées volcaniques récentes d'âge mio-pliocène, liées à des mouvements récents. Ils se raccordent vers l'est par les Monts des Sebaa Chioukh, au-delà de Béni Saf aux chaines telliennes du Tell oranais ( Tessala).
Au Sud des Traras, le bassin de Tlemcen est formé par les gradins intérieurs du bourrelet nord des chaînes atlasiques, s'abaissant de 800 m au pied des Monts de Tlemcen à 200 m au pied des Traras: ce plan incliné est recouvert d'un épais manteau de dépôts alluviaux marins d'âge miocène, puis lacustres au Nord, d'âge plus récent, pliocène. Il a été fortement disséqué en lanières par les petits affluents de la Tafna venant heurter la chaîne côtière, avant de rejoindre l'Oued Tafna en traversant la chaîne en gorge, particulièrement illustrée par la trouée en amont de la Pierre de Chat (au carrefour de la RN 22 Honaïne). Les Monts de Tlemcen et de Sebdou représentent les gradins supérieurs du bourrelet atlasique formés de plateaux karstiques constitués de calcaires jurassiques plissés s'élevant rapidement en escalier, le long de flexures et failles de 800 m ( Tlemcen) ai 100 m (plateaux des Béni Ournid et des Béni-Snous) et 1 300 m (plateau de Sebdou) jusqu'à des sommets atteignant 1 800 m sur leur bordure méridionale dominant les Hautes Plaines steppiques (mont de Tenouchfï). Les Hautes Plaines d'El-Aricha ne sont pas ouvertes au Sud sur le bassin du Chott-Ech-Chergui, mais forment, à plus de 1 100 m d'altitude, une zone tabulaire avant de se terminer au Nord de la cuvette du Chott-Al-Gharbi. En définitive, l'Oued Tafna représente l'axe hydrographique de cet ensemble.Issu d'une causse atlasique par des gorges encaissées, comme ses affluents (Oued Isser et Oued Saf Saf), la Tafha est rejetée, après la traversée de Maghnia de la partie Est des plaines centrales du Maroc, au plus ceux du bassin de Tlemcen qu'elle longe sur son bord Nord, du sud-ouest vers le nord-est, avant de s'encaisser de nouveau dans les Traras pour se jeter dans la mer de Rachgoun en aménageant une baie exiguë située à l'ouest de Béni Saf.
Une région exposée à l'aridité, de par cette situation géographique, du moins comme le reste de l'Oranie, une nuance particulièrement aride du climat l'affecte, de surcroît sensiblement aggravée au cours des deux dernières décennies. C'est ainsi que même dans la zone méditerranéenne, une aridité marquée prolonge vers l'Est les aspects semi-désertiques de la basse Moulouya. Seuls les versants nord ouest des Traras et les pentes exposées au nord-ouest des gradins atlasiques (parties hautes du bassin de Tlemcen) reçoivent une moyenne proche de 600 mm /an. Plus que jamais, des moyennes qui masquent de si grandes oscillations annuelles et interannuelles.
Districts1.Aïn Talout
2.Bab El Assa
3.Bensekrane
4.Béni Boussaïd
5.Béni Snous
6.Chatouane
7.Felaoucene
8.Ghazaouet
9.Hennaya
10.Houanaine District (Honaine)
11.Maghnia
12.Mansourah
13.Marsa Ben M'Hidi
14.Nedroma
15.Ouled Mimoun
16.Remchi
17.Sabra
18.Sebdou
19.Sidi Djillali
20.Tlemcen
Communes1.Ain Fetah (Ain Fettah)
2.Ain Fezza
3.Ain Ghoraba
4.Ain Kebira
5.Ain Nehala
6.Ain Tellout (Ain Tallout)
7.Ain Youcef
8.Amieur
9.Azails
10.Bab El Assa
11.Beni Bahdel
12.Beni Boussaid
13.Beni Mester
14.Beni Ouarsous
15.Beni Rached
16.Beni Smiel (Beni Semiel)
17.Beni Snous
18.Bensekrane
19.Bouhlou
20.Chetouane
21.Dar Yaghmoricene (Dar Yaghmouracene)
22.Djebala
23.El Aricha
24.El Bouihi (Bouihi)
25.El Fehoul
26.El Gor
27.Fellaoucene
28.Ghazaouet
29.Hammam Boughrara
30.Hennaya
31.Honaine (Houanaine)
32.Maghnia
33.Mansourah
34.Marsa Ben Mhidi (Marsa Ben M'Hidi)
35.Msirda Fouaga
36.Nedroma
37.Oued Chouli (Oued Chouly)
38.Ouled Mimoun
39.Ouled Riyah
40.Remchi
41.Sabra
42.Sebaa Chioukh (Sebbaa Chioukh)
43.Sebdou
44.Sidi Abdelli
45.Sidi Djilali (Sidi Djillali)
46.Sidi Medjahed
47.Souahlia
48.Souani
49.Souk Thlata (Souk Tleta, Souk Tlata)
50.Terni Beni Hediel (Terny Beni Hediel, Tirni Beni Hediel)
51.Tianet
52.Tlemcen
53.Zenata